Dans l’album « La Pagode des Brumes», Yoko découvre, dans la cour du monastère une cloche hors service… Pourquoi cette cloche et d’où en vient l’inspiration ? J’ai posé la question à Yoko qui m’a raconté une étrange histoire...
En Corée, dans les années 771 après J.C. le Roi Gyeongdeog de la dynastie Silla reprit l’ambitieux projet de son père : Fondre une cloche de 72 tonnes qui sonnerait la magnificence de son règne …
Le modèle fut réalisé, le moule fabriqué et la cloche fondue… Mais en refroidissant, le métal se rétracta et la cloche se fêla … On recommença l’opération en modifiant l’amalgame … En vain, la cloche présenta une déchirure… Les prêtres appelés en consultation décidèrent que seul un corps pur, ajouté au métal, pouvait mener à la réussite… On recommença pour la troisième fois et on incorpora à la matière en fusion une petite fille de paysan jetée vivante dans l’amalgame remanié…
La cloche se refroidit cette fois sans se fêler… On la polit, la grava et on la suspendit sous son auvent dans la cour du palais… Alors, le Roi invita tous les grands du royaume et des alentours pour une grandiose cérémonie… et, devant une assemblée qui retenait son souffle, il donna le signal… Les prêtres se saisirent du madrier heurtoir extérieur et le lancèrent vers l’écusson de la cloche…
Mais au lieu du puissant "DONG" que l’on espérait voir franchir les montagnes, on n’entendit qu’un cri faible et terrifié d’un enfant qui criait EMILLE… Ce qui en langage ancien silla veut dire MAMAN…
L’âme de l’enfant était restée vivante dans la cloche… et criait après sa mère...
Voilà l’histoire que Roger a découverte en se rendant en Corée avec sa fille coréenne… Quand il a dessiné La Pagode des Brumes il s’en est souvenu… Ce n’est pas la même cloche, mais qui sait ce qu’elle contient ?…
En Corée, dans les années 771 après J.C. le Roi Gyeongdeog de la dynastie Silla reprit l’ambitieux projet de son père : Fondre une cloche de 72 tonnes qui sonnerait la magnificence de son règne …
Le modèle fut réalisé, le moule fabriqué et la cloche fondue… Mais en refroidissant, le métal se rétracta et la cloche se fêla … On recommença l’opération en modifiant l’amalgame … En vain, la cloche présenta une déchirure… Les prêtres appelés en consultation décidèrent que seul un corps pur, ajouté au métal, pouvait mener à la réussite… On recommença pour la troisième fois et on incorpora à la matière en fusion une petite fille de paysan jetée vivante dans l’amalgame remanié…
La cloche se refroidit cette fois sans se fêler… On la polit, la grava et on la suspendit sous son auvent dans la cour du palais… Alors, le Roi invita tous les grands du royaume et des alentours pour une grandiose cérémonie… et, devant une assemblée qui retenait son souffle, il donna le signal… Les prêtres se saisirent du madrier heurtoir extérieur et le lancèrent vers l’écusson de la cloche…
Mais au lieu du puissant "DONG" que l’on espérait voir franchir les montagnes, on n’entendit qu’un cri faible et terrifié d’un enfant qui criait EMILLE… Ce qui en langage ancien silla veut dire MAMAN…
L’âme de l’enfant était restée vivante dans la cloche… et criait après sa mère...
Voilà l’histoire que Roger a découverte en se rendant en Corée avec sa fille coréenne… Quand il a dessiné La Pagode des Brumes il s’en est souvenu… Ce n’est pas la même cloche, mais qui sait ce qu’elle contient ?…